Le lundi 24 novembre 2025, le Sénat a adopté un nouveau congé de naissance, une mesure qui pourrait remodeler en profondeur l’accueil des tout-petits en France et constituer une avancée majeure en matière de soutien à la parentalité.
Un nouveau congé de naissance : un renforcement du soutien aux familles
✔️ Qu’est-ce que ce nouveau congé ?
Ce nouveau congé viendra compléter les dispositifs déjà en place, tels que le congé maternité et le congé paternité ou d’accueil de l’enfant. Chaque parent pourra bénéficier d’un à deux mois de congé supplémentaire après la naissance ou l’adoption, et ce jusqu’aux neuf mois de l’enfant. Ils auront la possibilité de le prendre simultanément ou successivement, en fonction de leurs besoins et de leur organisation familiale. En revanche, ce congé ne pourra pas être fractionné.
💶 Indemnisation : ce que prévoit le texte
Selon le dispositif adopté, le congé sera indemnisé à hauteur de 70 % du salaire net pour le premier mois, puis 60 % pour le second mois.
Une mise en œuvre prévue le 1er janvier 2027
La date d’entrée en vigueur a été fixée par le Sénat au 1er janvier 2027.
À noter : un texte précédent prévoyait un début plus tôt, mais les sénateurs ont estimé que les caisses de l’assurance maladie auraient besoin de temps pour se préparer.
Pour les acteurs de la petite enfance, ce calendrier permet d’anticiper les impacts :
- évolution des besoins d’accueil,
- ajustements organisationnels,
- nouvelles attentes des familles en matière d’accompagnement parental.
Un dispositif qui pourrait influencer les pratiques professionnelles dans la petite enfance
Ce nouveau congé pourrait entraîner des évolutions pour les établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE), les assistants maternels et les collectivités.
Pour les familles :
- Ce congé offrirait aux parents la possibilité d’être davantage présents auprès de leur enfant durant ses premiers mois de vie
- Il pourrait également entraîner une entrée en crèche plus tardive pour certains enfants, permettant ainsi à certaines familles de mieux faire face aux difficultés d’accès à un mode d’accueil
- Les besoins d’accompagnement des familles au cours des premiers mois pourraient, eux aussi, évoluer.
Pour les structures d’accueil petite enfance :
- Ce congé pourrait influer sur les demandes d’inscription, générant éventuellement des décalages et nécessitant une réorganisation des plannings
- Des effets pourraient également apparaître sur les taux d’occupation, la planification de nouvelles places ou encore sur les modèles économiques des structures
- La relation parents-professionnels pourrait, elle aussi, évoluer, avec notamment :
- un accompagnement à domicile potentiellement plus long avant l’entrée de l’enfant en structure,
- des familles plus présentes et disponibles, ce qui permettrait d’envisager autrement les périodes de familiarisation et d’avancer vers les objectifs du référentiel national de la qualité d’accueil, en favorisant une présence prolongée des parents et un temps d’échanges renforcé pour mieux faire connaissance.
Pour les collectivités :
Ce congé pourrait devenir un indicateur à intégrer dans les schémas d’accueil du jeune enfant.



